Passer au contenu principal

Bonjour!

La section Tourne ton film n’est pas optimisée pour la navigation par clavier et les technologies d’assistance. Vous pouvez poursuivre l’expérience ou visiter les sections Découvre les caméras et Voyages en balado qui sont tout aussi enrichissantes.

Portapak

Portapak

Balado Portapak (5:44)

Note : Les informations placées entre crochets décrivent les ambiances sonores ainsi que certains sons spécifiques et ponctuels.

[Ambiance d’une manifestation. Bruit de foule et d’hélicoptère.]

Narratrice au milieu de la foule : So, so, so – sauvons la planète !

Salut tout le monde ! Je suis en direct de la manifestation pour le climat ! On est une grande gang d’étudiants dans les rues, tu vois ? C’est vraiment motivant ! Attends, je vous montre…

[Bruit de manipulation d’un cellulaire. Nous entendons la foule : des cris, des applaudissements, des slogans en chœur…]

Narratrice à travers la vidéo du cellulaire : Ça, c’est ma pancarte, c’est mon amie qui la tient pendant que je filme… Voilà : sauvons la planète ! Je l’ai fabriquée avec le comité environnemental de mon école. Hey, êtes-vous à la manif ? Écrivez-moi dans les commentaires ! Je dois y aller, mais dernière question : que faites-vous pour l’environnement ? C’est urgent, les amis ! Que faites-vous pour changer le monde ?

[Début de l’indicatif musical : mélodie douce au piano.]

Narratrice : J’aime beaucoup partager des vidéos tournées avec mon téléphone pour promouvoir des causes qui me tiennent à cœur. Eh bien, ce n’est rien de nouveau : dans les années 60 et 70, la vidéo est née dans le contexte de mouvements sociaux. Des militants et des artistes de tous horizons ont lutté entre autres pour les droits des femmes, des personnes autochtones, et des personnes LGBT. Comme moi et mes amis à la manifestation pour le climat, les militants et militantes du passé se sont servis de la captation vidéo pour faire rayonner leurs causes.

[Fin de la musique introductive. Bruit d’une cassette vidéo actionnée]

Narratrice : Rapidement, la production vidéo est devenue synonyme d’activisme et de volonté de créer une contre-culture. La caméra vidéo n’était pas simplement un outil pour documenter la réalité, elle est devenue un outil pour s’impliquer dans le changement de la société.

[Extrait du film Philosophie de boudoir à l’arrière-plan sonore : « On est présentement au Salon de la femme en 1975 qui a lieu cette année… ». On entend le film de manière diffuse à l’arrière-plan]

Narratrice : Nous sommes à Québec, en 1975, l’année internationale de la femme. Les réalisatrices québécoises Helen Doyle et Nicole Giguère tournent Philosophie de boudoir, un court métrage documentaire au Salon de la femme. Ce film est la première production de Vidéo Femmes, un collectif féminin que les réalisatrices ont cofondé.

Comme des journalistes aux nouvelles, Doyle et Giguère, qui sont devant la caméra, se passent un micro pour présenter l’événement dans une perspective plus critique. Selon elles, plutôt que de promouvoir les droits des femmes, l’exposition promeut une image de la femme comme bonne ménagère. Les cinéastes interrogent ensuite plusieurs participants du Salon de la femme sur leur perception de l’événement. Elles montrent comment les stéréotypes sexistes sont très vivaces. Ces discussions sont filmées grâce à une caméra vidéo innovatrice : le Portapak.

[Fin de l’extrait du film]

Narratrice : Créée en 1946 au Japon, l’entreprise Sony se consacre au développement et à la production d’équipement de communication.

[Début d’une musique douce sur un instrument à cordes]

Depuis sa fondation, la société a mis en marché une grande variété de technologies qui ont eu un très grand impact dans les domaines des arts et du journalisme. Connu sous le nom de Portapak, le Sony Video Rover II est une caméra vidéo portable commercialisée en 1970. Cet appareil relativement léger et facile à manipuler par une seule personne a joué un grand rôle dans la création de médias communautaires des années 70.

[Fin de la musique douce. Extrait de Philosophie de boudoir reprend : « Comment vous voyez ça la libération de la femme vous ? »]

Narratrice : La bande magnétique utilisée par le Portapak permet l’enregistrement de l’image et du son sur le même support. Elle permet également d’enregistrer de plus longues prises et d’avoir un retour immédiat sur les images. Avant de débuter le tournage, l’opérateur caméra charge l’enregistreur du Portapak de cette bande magnétique et d’une batterie, le tout placé dans sa sacoche. L’opérateur branche ses écouteurs puis débute l’enregistrement en appuyant sur le bouton déclencheur. Il laisse chauffer l’appareil. Et… Ça tourne !

L’opérateur utilise le viseur électronique pour voir ce qu’il filme à travers l’œilleton de la caméra. Le Portapak produit une image noire et blanche de basse définition qui s’éloigne des standards du cinéma. Bien que la bande magnétique enregistre une image de moins bonne qualité que la pellicule, ce nouveau support d’inscription permet d’effacer et de réenregistrer plusieurs fois sur la même bande. Ceci n’est pas possible avec la pellicule.

L’opérateur peut enregistrer pendant une trentaine de minutes. Quand on arrête l’enregistrement, il est possible de rembobiner la bande et de visionner la scène tournée à travers l’œilleton, dès qu’on le souhaite. Il est même possible de diffuser les images à la télévision. Cette caractéristique innovante de la bande magnétique du Portapak le rend très intéressant pour les cinéastes militants. Une diffusion rapide sur une chaîne de télévision communautaire permet de partager au public les points de vue d’artistes et d’activistes sur les mouvements sociaux.

[Fin de l’extrait de Philosophie de boudoir. Bruit d’ustensiles et aboiement de chien]

Narration à la télévision : Aujourd’hui, le comité environnemental de l’école secondaire Richelieu a assisté à la manifestation pour le climat. Une jeune militante a partagé des images de la manifestation avec nous…

Narratrice : Hé ! Maman ! Papa ! Venez voir ça ! Ils diffusent ma vidéo ! [Bruits de la manifestation à la télévision] Comme les vidéastes militantes des années 70, moi aussi je suis diffusée à la télévision communautaire ! C’est puissant, la captation vidéo !

Oh, et n’oubliez pas… Sauvons la planète, tous ensemble !

[L’indicatif musical joue de nouveau : mélodie douce au piano]

Narratrice : Viens approfondir tes connaissances sur cette caméra dans la section « Découvre les caméras ».