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Bolex

La Bolex, une petite caméra astucieuse pour amateurs créatifs et usage expérimental

1935

Petite caméra astucieuse et légère, la Bolex H16 permet aux amateurs d’expérimenter avec les effets possibles avec cette caméra au moment du tournage. Elle peut être opérée par une seule personne et offre une grande liberté créative aux cinéastes professionnels et amateurs.

Tu peux te reporter à la section « ressources additionnelles » si tu souhaites consulter un glossaire des termes techniques.

La Bolex H16 et le portrait

La Bolex H16 est un choix idéal pour expérimenter et filmer des portraits. La Bolex est pensée pour être à la fois ingénieuse et facile à manier. Cette caméra rend possibles diverses expérimentations d’effets grâce à des mécanismes de précision au moment du tournage : surimpressions, fondus, etc. Cette caméra robuste et stable, de fabrication suisse, permet de multiplier les usages, allant de la simple captation jusqu’à la création artistique. La facilité des gestes techniques laisse plus de place à la spontanéité lors du tournage.

Ces fonctionnalités peuvent être activées par une seule personne, qu’elle soit amatrice ayant de bonnes bases en photographie ou professionnelle. En plus d’être légère, elle dispose d’un viseur et peut être portée à une seule main.

Cette caméra est particulièrement prisée par les cinéastes amateurs et expérimentaux dans la réalisation de portraits : autoportrait, portrait de famille ou portrait de groupes. La Bolex devient alors l’extension de leur regard et leur corps.

Des exemples de films tournés avec la Bolex

 A and B in Ontario Visionner

A and B in Ontario réalisé par Joyce Wieland et Hollis Frampton en 1967
Collection Cinémathèque québécoise
A & B en Ontario est achevée dix-huit ans après que le matériel original ait été tourné. Après la mort de Frampton, le film est monté par Wieland, elle crée un dialogue cinématographique dans lequel les collaborateurs (dans l’esprit des années 1960) se filment avec des caméras.

Yes Sir ! Madame Visionner

Yes Sir ! Madame réalisé par Robert Morin en 1994
© Coop Vidéo de Montréal, collection Cinémathèque québécoise
Né en Acadie, d’un père francophone et d’une mère anglophone, Earl Tremblay vit une crise d’identité aux accents canadiens. Décidé de la résoudre, il y consacre les dix-neuf bobines de film que sa mère cinéaste lui avait laissées en héritage. Son objectif : enregistrer son quotidien et essayer de lui trouver le même sens en anglais et en français. Au fil des bobines et d’un périple qui le mène des Maritimes à Montréal, puis à Ottawa comme député, Earl Tremblay voit sa personnalité se diviser et enfin se déchirer de façon irrémédiable (coopvideo.ca).

 

Genèse d’une invention: héritage du savoir-faire helvète

La complexité de la Bolex et la précision de ses mécanismes puisent son origine dans le savoir-faire suisse en horlogerie.

La compagnie Paillard qui commercialise la Bolex H16 se consacre initialement à la création de boîtes à musique, gramophones et machines à écrire dans la tradition helvète des mécanismes de précisions. À la fin des années 1920, l’entreprise souhaite diversifier ses activités. Elle rachète les appareils, les laboratoires et les nombreux brevets de l’ingénieur Jacques Bogopolsky qui avait inventé l’Auto Ciné modèles A et B, des caméras qui se voulaient transportables et « automatiques ».

Première page du brevet, ici appelé exposé d’invention, de la caméra qui deviendra l’Auto Ciné modèle A. On retrouve le nom de Bogopolsky, le numéro du brevet, le lieu et la date. Le reste de la page est consacré au descriptif de l’appareil. Voir

Bogopolsky, Jacques. 1928. Exposé d’invention pour un appareil automatique pour la prise de vues cinématographiques. No.124365. Genève, Suisse. 6 p.
Domaine public

pdf (744,83 ko)

Paillard souhaite créer une caméra disposant d’une pluralité de fonctionnalités. L’entreprise se positionne à contre-courant de la tendance de l’époque : concevoir des caméras simples, qui sont destinées à des utilisateurs néophytes. Pour mieux le comprendre, il est possible de citer en exemple la Pathé Baby créée en 1923. Plus ancienne que la Bolex d’une dizaine d’années, cette toute petite caméra s’inscrit dans la lignée des caméras non professionnelles et elle est conçue pour être la plus simple possible. Elle est tellement légère qu’elle doit être fixée et stabilisée sur un trépied.

La Pathé Baby est de trois quarts, côté droit apparent. C’est une petite caméra carrée noire avec une clé pour remonter le ressort, une anse et un petit viseur.

Photographie de la Pathé Baby issue des collections de la Cinémathèque québécoise.
TECHNÈS – CC BY-SA 4.0

Ce petit appareil en métal aux dimensions 11x10x5 cm pèse 615 gr. Il fonctionne avec un format de pellicule 9 mm utilisé pour les caméras non professionnelles. Ses principales caractéristiques la positionnent à l’opposé de la Bolex. Elle a des fonctionnalités très limitées ; même l’objectif très grand-angle n’exige aucune mise au point, tout est au foyer.

Paillard commercialise la Bolex modèle H16 en 1935, après cinq années de perfectionnements. Une partie des mécanismes s’inspire directement du fonctionnement des horloges suisses, renommées pour leur qualité et leur précision.

La caméra est reconnaissable grâce à ce moteur à ressort remonté toutes les 40 secondes et ses objectifs montés sur une tourelle semi-circulaire.

La caméra est positionnée de trois quarts, côté droit visible. Sur cette face se trouvent tous les boutons d’ajustements ainsi que la manivelle pour remonter le moteur. Sont visibles les trois objectifs sur la tourelle semi-circulaire.

Caméra Bolex H16 modèle Standard. Modèle utilisé par les étudiants de l’Université de Montréal. On peut voir sur ce modèle la tourelle semi-circulaire et les trois objectifs.
TECHNÈS – CC BY-SA 4.0

Le modèle H16 connaît un succès commercial important dans les années 1960, y compris aux États-Unis. Son arrivée sur le marché incarne un moment marquant dans la professionnalisation du format de pellicule 16 mm. En effet, jusque-là, les professionnels tournent avec de la pellicule 35 mm parce que la qualité est supérieure. La polyvalence de la Bolex H16 les mèneront à travailler avec de la pellicule 16 mm sur une base plus régulière. Il existe encore aujourd’hui un atelier Bolex en Suisse, qui propose l’entretien et la réparation de cette caméra!

Première page du catalogue sur laquelle figure en gros plan le dessin d’une Bolex munie de ses trois objectifs. L’arrière-plan est vert et contient les informations d’usage et le logo de la firme. Voir

S.a. 1959. Catalogue général de caméra 16 mm Paillard Bolex, Suisse. 16 p. TR.880.P324. Collection Cinémathèque québécoise.

pdf (7,63 Mo)

Fiche technique de la Bolex

Quelles étaient les caractéristiques de cet appareil léger, versatile et automatique qui lui permettaient de faire des portraits et d’expérimenter créativement ?

Caractéristiques

Dimensions
21,50 cm x 15,24 cm x 7,2 cm.
Poids
Environ 2,5 kg sans objectif, ce qui est relativement léger.
Matériaux
Intérieur en matériaux robustes: duraluminium, cuir et chrome.
Vitesse de prise d’images
Une bobine de pellicule de 100 pieds équivaut à environ 4 minutes de film à 16 images/seconde, muet.

Composantes et accessoires

Moteur
La Bolex H16 est autonome, pas d’électricité nécessaire. Elle dispose d’un moteur à ressort à remonter manuellement avec une petite manivelle sur le côté, tous les 40 secondes.
Trois objectifs de 10 mm à 150 mm ou zoom
Montés sur une tourelle semi-circulaire permettant un changement rapide d’objectif sans manipulation autre au moment de la prise de vue
Dispositif de visée: Visée optique intégré, puis Viseur réflex.
Avec la visée optique intégré, on ne voit pas exactement ce que l’on cadre, il y a un léger décalage. La Bolex connaît une amélioration avec son viseur reflex à partir de 1956 qui fonctionne par prisme semi-réflecteur placé entre l’objectif et la pellicule, ce qui veut dire qu’une partie de la lumière qui passe par la lentille est redirigée vers le viseur. Cette amélioration du dispositif de visée permet de voir ce que l’on filme au moment où on le filme (ce qui change à la fois la manière de filmer puisque la caméra doit être collée à notre œil pendant le tournage et permet de changer spontanément le cadrage et la mise au point).
Pellicule 16mm
La pellicule utilisée est du 16mm couleur ou noir et blanc. Les bobines sont appelées en anglais daylight spool parce qu’elles peuvent être chargées dans la caméra en plein jour. Plus besoin de charger dans le noir afin de protéger la pellicule de la lumière.
Poignée
Permet un port différent de la caméra et une meilleure maniabilité
RX Fader pour les objectifs Reflex seulement
Cet accessoire permet de réaliser des fondus de manière plus facile et fluide.

Particularités de l’appareil

Changement de la vitesse de prise d’images
Changement possible lors du tournage de la vitesse de prise d’images de 8 images/secondes à 64 images/secondes, ce qui veut dire que l’on peut anticiper au tournage les ralentis et les accélérés.
Compteur pellicule
Compteur image qui permet des effets in caméra précis: de rembobiner la pellicule pour faire des surimpressions, des fondus, des ralentis et des accélérés.
Pas de système d’enregistrement de son
Cette caméra est relativement bruyante, un clic mécanique se fait entendre tous les 10 pouces environ (à 16 images/seconde). Il permet au caméraman de calculer rapidement le piétage restant lorsqu’il fait des effets in caméra qui demandent de la précision.
Le chargement de la pellicule est semi-automatique, ce qui facilite et accélère le processus pour le cinéaste.
La Bolex est réputée pour sa précision, sa régularité, elle a une bonne résistance aux températures extrêmes.

Le fonctionnement et la prise en main

La Bolex permet une grande proximité avec le cinéaste, sa caméra et le sujet filmé. Elle rend possible une grande liberté de mouvement et devient un moyen de prolonger le regard et les gestes. Une relation particulière et intime peut être développée avec la caméra.

Par contre, tout le mécanisme est relativement bruyant et peut déranger une prise de son. À cela, s’ajoute un clic mécanique qui permet de compter la pellicule exposée. Cela facilite la précision des effets, mais gêne doublement.

Le cinéaste peut aussi bien filmer en intérieur qu’en extérieur, quelles que soient les conditions de tournage. Cette caméra est portable, adaptable ce qui la rend accessible à différents types d’opérateurs professionnels ou amateurs ayant de bonnes connaissances en photographie.

La Bolex H16 se tient à deux mains : l’opérateur doit positionner sa main droite en dessous de la caméra sur la base plate et son index sur le bouton-poussoir pour déclencher la prise de vue. Sa main gauche doit passer dans la poignée en cuir, positionnée sur le dessus de la caméra. La prise en main permet de constater que la caméra est assez légère pour permettre de se déplacer facilement pendant que l’opérateur filme, mais suffisamment lourde pour contrôler les mouvements. Il faut remonter le moteur à ressort toutes les 40 secondes environ, et la caméra n’a une capacité que de 30 mètres de pellicule. Cela veut dire qu’en plus des différentes opérations avant de filmer, il faut prendre en compte qu’il y a certaines limites de temps : les opérateurs doivent composer avec des plans courts.

La première de couverture du manuel est entièrement noire à l’exception d’une bande blanche en haut de la page. On y voit le nom Bolex et le modèle H16 Reflex. En petit à droite est mentionné : Instruction Manual. Au milieu de la partie noire figurent les contours de la caméra en orange. Voir

S.a. 1956. Manuel d’instruction de la caméra H16 Reflex. 51 p. TR.880.P323. Collection Cinémathèque québécoise.
Domaine public

pdf (16,98 Mo)

Lorsque la caméra dispose d’un viseur réflexe, l’opérateur colle son œil au viseur pour pouvoir cadrer pendant le tournage, ce qui change la relation que l’opérateur entretient avec sa caméra. Voir ce que l’on filme pendant qu’on le filme permet beaucoup plus de spontanéité parce que l’on sait ce qu’il y a dans le cadre. Le cinéaste voit directement le monde qu’il filme à travers l’objectif de sa caméra, en plus de pouvoir bouger librement.

Il est intéressant de noter que les premiers manuels d’instruction mettent de l’avant la nécessité de stabiliser un maximum la caméra afin d’obtenir des images « professionnelles ». À partir des années 60, le discours portant sur la caméra change et les manuels mettent dorénavant plus de l’avant la possibilité de porter et d’expérimenter divers mouvements avec cette caméra.

Dix photos de dix usages différents de la Bolex sont illustrés. Entre les photos se trouvent de courts textes explicatifs. Ils décrivent l’histoire et les caractéristiques de la caméra.

Pamphlet portant sur la Bolex Rex-4 paru dans l’American Cinematographer en 1966. Le titre souligne « Parfois, un seul caméraman doit faire le travail de dix. Il a besoin d’une caméra exceptionnelle : la Bolex H-16 Rex-4 ».
Domaine public

L’utilisateur de la Bolex

Cette caméra est utilisée par des usagers diversifiés : des amateurs ayant de bonnes connaissances en photographie, des explorateurs, des scientifiques, des anthropologues, des artistes ou des cinéastes. Elle est beaucoup utilisée dans les films de famille, le cinéma expérimental, et dans les institutions scolaires en Amérique du Nord encore de nos jours.

La première caméra Bolex H16 sort sur le marché en 1935 au coût de 565 francs suisses, ce qui représente plus de 4000 $ canadiens aujourd’hui. Ce prix initial n’inclut qu’un seul objectif. Il faut donc ajouter le prix des deux autres objectifs et tous les accessoires.

« Si l’on considère que le salaire moyen des ouvriers Paillard en 1935 était de 1 franc 23 centimes de l’heure, l’achat d’une caméra H représente plus d’un mois et demi de salaire » (Dulac 2016). La caméra n’est donc pas accessible aux plus modestes. En 1970, son prix de vente chute, faisant de la Bolex une caméra intéressante pour de nombreux jeunes amateurs moins fortunés.

Beaucoup de grands noms du cinéma des dernières décennies au Québec, aux États-Unis et en Europe font leur début avec une Bolex : Jonas Mekas, Maya Deren, Andy Warhol, Stan Brakhage, Kenneth Anger, Michel Brault, Claude Jutra, Spike Lee, Peter Jackson…

Beaucoup d’amateurs en cinéma ont usé de cette sorte de caméras dans la simplicité de l’enregistrement de moments, exceptionnels ou quotidiens, de leur vie. Par le truchement de leur caméra, ces amateurs ont aussi exprimé leur regard et les sentiments qu’ils portaient aux êtres et aux choses. D’autres, poussés par le désir de créer, ont cherché dans un plaisir de la découverte technique l’expressivité de ces caméras, et ce, jusqu’à faire œuvre artistique. Ils se sont plu à explorer la caméra jusqu’en sa mécanique intérieure pour formuler de nouvelles propositions visuelles.

(Dulac, Sorrel et Tralongo 2017)

Un jeune homme regarde le photographe qui immortalise le moment. Il tourne en extérieur. Derrière sa Bolex, cigarette à la bouche, il ajuste son cadrage. Sa main droite est sur le manche du trépied pour orienter la caméra. Sa main gauche est au niveau des objectifs.

Photographie de Michel Brault avec une Bolex, s.d. La Bolex est posée sur un trépied. Collection Cinémathèque québécoise 2000.0005.PH01

 

Dans un bus, à droite, Wendy, filme une femme de dos. Joyce filme l’extérieur, à travers une vitre. Deux hommes à l’arrière-plan les regardent en souriant.

Photographie de Wendy Michener et Joyce Wieland en 1969.
© York University Library, Clara Thomas Archives & Special Collections, Joyce Wieland fonds, ASC07123

En plan taille de face, la cinéaste tient la Bolex entre ses deux mains, mais droite sous la Bolex, index sur le bouton poussoir et sa main gauche sur le dessus de la caméra. Son œil est collé au viseur.

Capture d’écran issue du film L’aventure Bolex réalisé par Alyssa Bolsey en 2018. Barbara Hammer, réalisatrice de films expérimentaux, tient sa Bolex.
© AKKA Films

La petite taille de la Bolex et sa maniabilité en font une compagne de route idéale pour se filmer soi, sa famille, ses amis, dresser des portraits du quotidien, intimes, de garder en mémoire de vifs souvenirs, de révéler un trait de caractère ou une émotion de la personne filmée, tout comme tu le fais actuellement avec ton téléphone intelligent.

Ressources additionnelles

Voici un lien vers un lexique qui te permettra de mieux comprendre certains termes utilisés : Glossaire du cinéma

Tu es curieux ? Tu veux en savoir plus sur la Bolex et les cinéastes qui l’ont utilisée ? Voici des liens vers d’autres contenus qui te permettront d’approfondir tes connaissances.

Bibliographie

S.a. 1959. Catalogue général de caméra 16 mm Paillard Bolex, Suisse. 16 p. TR.880.P324. Collection Cinémathèque québécoise.

S.a. 1956. Manuel d’instruction de la caméra H16 Reflex. 51 p. TR.880.P323. Collection Cinémathèque québécoise.

Bogopolsky, Jacques. 1928. Exposé d’invention pour un appareil automatique pour la prise de vues cinématographiques. No.124365. Genève, Suisse. 6 p.

Perret, Thomas et Roland Cosandy. 2013. Paillard Bolex, Boolsky : la caméra de Paillard et Cie SA, le cinéma de Jacques Boolsky. Yverdon-les-Bains : Éditions de la Thièle.

Nicolas Dulac, « Le dispositif-Bolex : Archives techniques, discours promotionnel et invention du cinéaste “professionnel-amateur” ». Conférence donnée dans le cadre de la Conférence annuelle de l’ACÉC, Calgary, 31 mai 2016.

Dulac, Nicolas, Vincent Sorrel et Stéphane Tralongo (dir.). 2017. La machine Bolex : les horizons amateurs du cinéma. Catalogue d’exposition. France et Suisse 2017-2010. France : La Cinémathèque des Pays de Savoir et de l’Ain, Suisse : Université de Lausanne.

Dulac, Nicolas, Vincent Sorrel, Stéphane Tralongo et Benoît Turquety (dir.). 2020. « La machine Bolex. Les horizons amateurs du cinéma ». Dans Encyclopédie raisonnée des techniques du cinéma, sous la direction d’André Gaudreault, Laurent Le Forestier et Gilles Mouëllic. www.encyclo-technes.org/fr/parcours/tous/bolex

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